La phrase du jour : "Alla donde fueres, haz lo que vieres" qui peut se traduire par "À Rome, fais comme les Romains." Dans quel contexte j'ai lu cette phrase, je ne le sais plus mais si j'ai bien compris, elle parle d'adaptation ce qui est bien nécessaire sur ce camino et les autres caminos de la vie...

Ce troisième jour dans les Asturies me réconcilie à jamais avec le Camino del Norte qui m'avait donné une impression de 'bof' avec la traversée de la Cantabrie. Après un départ sous une fine pluie intermittente vers 7h00, petit à petit, le soleil a vaincu les nuages pour nous offrir les plus beaux spectacles des deux semaines écoulées, entre terre et mer. Désormais les carreteras et leurs utilisateurs vrombissants sont loin et si l'asphalte n'a pas complètement disparu, elle n'est pas en mesure d'affecter le moral des troupes tant sont superbes les paysages et villages traversés.

Toutefois, mon corps atteint ses limites... J'espère me tromper mais je crains de développer un début de tendinite sous forme d'une douleur inconnue jusqu'ici dans la jambe droite. Aussi, l'arrivée à Villaviciosa est vécue comme une récompense que je savoure avec satisfaction. Peu avant, une halte à l'Albergue de Sebrayo avait permis de reposer ma jambe douloureuse mais quelques kilomètres avant d'arriver à Villaviciosa, je traîne littéralement le pied... C'est sûr, mon corps et mes pieds ne veulent aller plus loin aujourd'hui ! Demain est un autre jour et pour le moment je savoure la douche revigorante...

La tradition du cidre
La région des Asturies consacre le cidre et la favada, le plat traditionnel composé de fèves, comme arts de vie. Aussi nous ne faillissions pas à la tradition du cidre versé de manière traditionnelle. La technique consiste à verser le cidre à une hauteur d'un mètre dans un verre penché à 45° ce qui donne un cidre légèrement mousseux et bien oxygéné qu'il faut boire rapidement (et ne pas boire les dernières gouttes qui doivent être jetées) sous peine qu'il ne perdre sa saveur. Une technique que seuls les serveurs les plus aguerris peuvent réaliser.

Déjà en Cantabrie, les fruitiers étaient bien présents le long du camino avec figues (les premières de la saison), prunes, pommes... qui, d'ici quelques semaines, offriront leurs meilleurs saveurs aux pèlerins automnaux. Voilà une bonne occasion d'ailleurs, pour ceux qui en ont l'occasion, de préférer septembre aux mois d'été pour marcher sur "Le Norte". Plus étonnant, la présence de citronniers et d'orangers, permis pas un climat atlantique plus doux.

8 piliers, c'est un panera !
Apparaissent également les premiers "horreos", des greniers pour protéger les récoltes des rongeurs et de l'humidité. Ces horreos se présentent comme de petites constructions en bois de plan carré de 4 à 6 mètres de côté avec un toit à 4 pentes de forme pyramidale couvert de tuiles canal. Elles reposent sur 4 piliers de pierre qui l'élèvent au-dessus du sol. Mais il ne faut pas confondre "horreos" et "paneras". Ces derniers sont de construction parallélépipédique et reposent généralement sur 6 ou 8 piliers.
En fin de soirée, rendez-vous dans l'un des meilleurs restos du séjour, le Restaurant - Sidreria Campomanes, où pour seulement 10 € le Menu del dia composé de mets asturiens (soupe - entrée - dessert - vin) vous remets sur pied, ce dont j'avais bien besoin ce soir. Ambiance typiquement espagnole, serveurs sympathiques... Et un chupito pour terminer la soirée, que demander de plus ?

Bon à savoir :
  • Hotel "El congreso" : 10 €/pers (si groupe). Plaza del Ayuntamiento, 25. Tél : 985.891.180
  • Excellent restaurant - Sidreria "Campomanes" (10 € le Menu del dia ). Calle Campomanes, 1 - Bajo. Tél : 680.786.968

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