Réveillé tôt, pour ne pas changer… Je jette un coup d’œil à l’extérieur de la tente, des nuages sombres recouvrent la vallée et les sommets. La toile est trempée et il règne une humidité ambiante… Pas d'énergie ce matin pour me mettre en route. 6h00, le réveil sonne. Je prends mon courage à deux mains et mets en route la mécanique habituelle… 6h40, je suis en route, une longue descente de 1h30 vers Vielle-Aure. Il n'y a pas de boulangerie mais je suis sauvé par le bar-tabac qui vend des viennoiseries que j’engouffre avec deux grands cafés au lait.

Ce matin, je me sens mieux, les 11 heures de sommeil de cette nuit et le gel ont en grande partie calmé mes pieds en feu. De Vieille-Aure, le GR passera par différents villages de sorte que je remplis modérément mes bouteilles d’eau, soit environ 1 litre au lieu des 3 litres habituels que je porte pour les longues distances. 2 kg de moins et un sac probablement mieux équilibré font la différence, je n’ai pas mal au dos.

L’après-midi, le soleil jouera à cache-cache avec le brouillard et la bruine. Dans le village d'Azet, je croise un couple de bretons de la région de Rennes, Michèle et François qui parcourent le GR 10 en 4 étapes, une par année. L’an passé, la première étape les avaient mené à Gourette. Cette année, pour l’étape 2, ils vont comme moi jusqu’à Bagnères-de-Luchon (voir leur blog). Nous papotons un bout de chemin ensemble. Je demande des précisions sur le GR qui longe les côtes bretonnes et dont j’ai entendu parlé. Très beau GR semble-t-il mais pas aussi plat qu'on pourrait le croire. Il faut bien compter 2 mois pour le parcourir à pied. Il est connu sous le nom de « sentier des douaniers » en référence au temps où la France surveillait les côtés anglaises ennemies pour se prémunir de toute attaque…

Je les quitte et arrive à 12h30 à Loudenvielle. Quelques courses et j’avale un litre de jus de fruit multivitaminé qui sera mon seul repas de la mi-journée. Une voiture s’arrête : elle est conduite par un randonneur qui propose de m’avancer. Non merci : le GR 10, ce sera uniquement à pied ! Seule dérogation, en cas d’urgence, l’ambulance et le corbillard seront acceptés ! Mais ne pensons pas au pire… ;-)

Reste une longue montée d’une heure pour arriver à Germ où je prévois de passer une nuit au Centre de montagne de Germ, un gîte créé il y a 20 ans par l’association « Accueil sans Frontière ». Un cadre super agréable avec un jardin anglais, une piscine, des hamacs, des tables de pic-nic… Mais en arrivant, priorité à la douche car je suis en sueur et j’ai hâte également de laver quelques vêtements. Ensuite, une bière au jardin !

Au menu de 19h30 : salade surprise – couscous – cake. Je bavarderai encore avec François et Michèle et deux autres vacanciers d’Avignon à l’accent du sud si chantant. Le côté sympa des gîtes et des refuges, contrairement au bivouac, c’est qu'on rencontre pas mal de personnes avec qui on peut discuter plus de 5 minutes. Rien à redire au Centre de montagne (si ce n’est le billard nocturne, par des pensionnaires peu scrupuleux du repos des randonneurs…) que je recommande à tous !

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