Etang Pradeille
Aujourd’hui, la transition vers la « civilisation » se fait plus brutale après 10 jours passés à crapahuter dans les coins « les plus sauvages » des Pyrénées ariégeoises, où il est possible de marcher une journée entière sans croiser une voiture. S’il passe à côté des télésièges de « Pyrénées 2000 », le GR évite heureusement de rentrer dans Superbolquère qui, je le crains, doit être aussi moche que Superbagnère (lien).

 

Je le pressentais et voilà qu’il arrive face à moi : Rémy, mon compagnon de marche des jours précédents a sauté quelques étapes après Merens pour faire le chemin inverse Bolquère -> Mérens, en pente plus douce, avec une amie qui débute en randonnée. Avec un peu de chance, on se retrouvera le 24 août à Banyuls...

Avant de se quitter, il me livre ses impressions sur le GR10 :
 
Avec l’entrée dans Bolquère - charmant village au demeurant -, et la route vers Cabanasse et Planès... je sens que l’Ariège n’est plus qu’un vieux souvenir. Le temps d’alourdir mon sac à dos de quelques emplettes à la supérette de Bolquère et je redémarre. Je loupe une bifurcation et longe la D 10 pour retrouver le GR un peu plus loin... Je vais de surprise en surprise ornithologique : deux vautours percnoptères survolent les champs à la manière des milans, probablement à la recherche de quelques charognes ou petits mammifères dérangés par les travaux agricoles. Plus loin en forêt ce sont deux autours des palombes qui cerclent au-dessus de la canopée tandis qu’un pic noir siffle à proximité de cueilleurs de giroles...
Eglise de Planès
Mes pieds sont en feu... Je troque mes vieilles chaussettes contre une paire toute neuve, mais il faudra plus pour calmer la fournaise dans mes chaussures. Aussi, je ne suis pas mécontent d’atteindre, à 2h30 de marche de Planès, le Refuge de lOrry. Il est 16h quand j’y arrive.  La partie gauche du bâtiment constitue la cabane pastorale tandis que la partie droite sert de refuge aux randonneurs. Mais cette dernière partie fait grise, mine car elle a été inondée suite aux orages des derniers jours...
Refuge de l'Orry
Le temps de monter la tente et de me jeter dans l’eau de la rivière en contrebas, une heure passe... Le ciel est menaçant mais sera vite remplacé par un nuage de brume montant de la vallée et recouvrant peu à peu les sommets de la montagne avant de s’abattre sur la tente... J’anticipe le bonheur d’une nuit au grand air après celle, suffocante, passée dans la chambre, fenêtres fermées, du refuge des Bouillouses. Je suis épuisé et lutte pour ne pas m’endormir. Pas d’inspiration ni envie d’écrire mes notes ce soir. Y a des jours comme cela...
Bon à savoir :
        Robinet d’eau au Refuge de l’Orry

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